histoires diverses...

La brume m'enveloppait.J'entendais les cris de ces charognards au-dessus de moi.

Marchant vers ma mort, je me rappelais pourquoi j'étais sur cette route. Le village m'avait choisit pour être celui qui allait éliminer le monstre. Cette bête empêchait les marchands, les voyageurs de rejoindre notre cité, et comme j'étais la seule que la mort n'affectait pas ( j'étais tueuse de lapins dans le civil), je reçus un entrainement très poussé pour détruire les démons par un voyageur de passage.

L'odeur des cadavres en putréfaction atteignait mes narines,c'était le signe que j'approchais de son antre...

Devant moi , j'aperçus un corps allongé. C'était un soldat du gouverneur je pense car celui ci était a peine identifiable.

Un corbeau déchiquetait ses yeux et son cerveau, et les vautours lacéraient sa chair et se battaient pour avoir un de ses morceaux les plus gorgés de sang. il y avait même une petite et fragile hirondelle qui picorait les vers et asticots qui s'étaient logés dans les pores de sa peau.

Un sentiment de révolte m'envahissait à présent. Ce soldat était mort pour une cause qui n'était pas la sienne. Et pourtant je ne pu lui faire une sépulture, car ma mission ne pouvait souffrir aucun délai.

La brume se levait un peu, et je vis devant moi la demeure de la bête.
Un marécage de sang s'étendait à ses pieds. Un arbre, situé juste sur le coté de la grotte, avait la particularité d'être rouge.
C'était surement dû à la présence du sang qui croupissait,sa seule nourriture pendant un long moment.
Au bout d'une de ses frêles branches se ballotait majestueusement un corps avec les mouvements du vent. Celui-ci avait la malchance d'être pendu par ces tripes. Le long de ses intestins suintait régulièrement des gouttes de sang encore chaudes.

Il semblerait que la bête soit une artiste avec son plaisir de bâtir une oeuvre macabre de chair et de sang.

Quand tout à coup , de l'obscurité de la grotte, on entendit un cri, poussé par un être subissant sans doute des souffrances dignes de faire passer un dangereux psychopathe pour un camarade très attentionné.

Un homme sortit de cette caverne, titubant. Ses yeux et sa bouche étaient cousus avec un fil de métal incandescent, preuve de la force de la bête.

Un bruit vif et claquant se fit entendre, et le corps de ce malheureux garçon se retrouvit lacéré de toute part. A chaque claquement, des lambeaux de chair s'arrachaient, dévoilant au final le squelette de l'infortuné.

Enfin la bête sortit de son antre.

Elle était massive et une aura de souffrance et de terreur se dégageait autour d'elle. Ses yeux étaient froids,et il s'en dégageait une furie destructrice et une haine sans limite envers le peuple des hommes. De multiples tentacules, bras, et autres appendices, fouettaient l'air dans des mouvements désordonnés. L'effluve qu'elle dégageait montrait son origine non-humaine ,car l'odeur était celle d'un cadavre en état de décomposition avancé. L'âpreté de cette pestilence me faisait suffoquer. Je ressentais La peur.

Après un examen plus attentif de cette bête monstrueuse, je vis qu'elle portait une carapace teinté de sang, n'ayant aucune estafilade. Elle avait également un casque à corne, ce qui m'empêchait de voir son véritable visage. Sa taille était ornée, d’une ceinture composée de crânes humains.
Elle avait dans une de ses mains un fouet constitué de boyaux tressés dans un entremêlement qui semble faire de cette matière flasque et molle une arme des plus redoutable. Elle miroitait du sang encore frais de l'infortuné sous le soleil naissant sur ces terres désolées. Dans une autre de ses mains se trouvaient une épée d'une taille inégalable, son poids devait être important et elle devait être que peu maniable, mais l'allonge procurée par une telle arme n'était sans doute pas à négliger.

Je crus voir une étincelle dans ses yeux, et ses muscles se bandèrent, signe que le temps d'observation qui m'était imparti était terminé.

Je sortis donc mon épée de son fourreau, ma main tremblait mais j'étais pourtant résolue à éliminer cette monstruosité. Je savais que mes chances de survie étaient minces, mais à la pensée que tous les espoirs de mon village reposaient sur moi, revigorait chaque partie de mon être.

Je franchis avec célérité la distance me séparant de mon ennemi, me fendis, et portai un coup vif et puissant.
Mais la bête abaissa négligemment son épée, et dévia mon coup.

La violence de la parade, ouvrit une faille dans ma garde.

D'un bref mouvement de poignet le démon fit s’abattre sur moi son fouet qui lacéra profondément ma chair. La douleur était si importante si bien que mes forces m’abandonnèrent et mes jambes ne purent plus me porter .
Je m'effondrais à ses pieds, lâchant le manche de mon épée.

Mon bourreau me ramassa avec la même aisance que si je n'était qu'un vulgaire fétu de paille . L'odeur pestilentielle et la douleur insoutenable me firent perdre connaissance.

Lorsque je rouvris les yeux, je ne vis d'abord rien, puis mes yeux s'accoutumant à la pénombre ambiante, je vis que la bête m'avait emmener dans sa grotte. J'allais maintenant, moi, le héros, subir les pires outrages et devenir un jouet pour ce monstre.

Je ne su jamais comment il savait que j'étais réveillée, mais il le su et rentra dans la pièce.
Il portait dans chaque tentacules des objets et n'avait plus son casque mais une capuche, m'empêchant de distinguer ses traits.
Il me montra un à un les objets qu'il avait emmené. La plupart étant des peintures ou des bustes représentant un monstre jeune, éliminant des démons, et recevant des lauriers par la main de rois des hommes. Il fit tomber sa capuche, et je vis le visage du monstre des dessins,maintenant ravagé par la vieillesse.

Il poussa un long soupir, et je compris. il regrettait sa jeunesse et sa gloire passée, maintenant révolue.

Son regard avait perdu toute sa haine, il était maintenant implorant. Avec ses tentacules, il me désignait mon épée plantée dans la table, et il dénoua les liens qui m'entravaient et attendit.
Je récupérais mon épée et, m'approchant du monstre, je su ce qu'il me restait à faire, il était difficile pour une légende de mourir de vieillesse, et il attendait patiemment que j'abatte mon épée sur lui, mettant fin à ses jours d'une manière digne. J'entrepris cette tâche car il me le demandait, mais l'envie n'y était plus.

Enfin ma région dévastée était débarrassée de son fléau, elle allait pouvoir retrouver sa grandeur passée. Je m'imaginais déjà les ovations, et surtout ma récompense, pouvoir enfin rentrer au service de la famille régnante.

Arrivée à mon village, il n'y avait rien de cela . Les bâtisses étaient en feu, et les villageois étaient épars, tous morts, des marques de griffes et de morsures les couvraient. Je voyais au loin des bêtes monstrueuses dévorer les morts.

L'homme qui m'avait entrainé avança vers moi et me tînt ses paroles:

«Tu as enfin terminer ta mission. C'est bien! La mort du Maître a permis la naissance de ces rejetons. Ton village leur a apporté la nourriture nécessaire à leur développement final. Grâce à toi, héros, le fléau renait de ses cendres».

Il ricana d'un rire cruel.

C'était moi le héros, celle qui a permise aux démons de contrôler ma région. C'était moi qui était la cause de la mort et du désespoir de mes protégés.
En réalité je n'avais été qu'une marionnette dans les plans du démons.

Etre la cause de tant de malheur ébranla mon esprit et je décidais de finir mes jours d'une manière digne d'un héros.

Dorénavant, si par malchance vous étiez sur la terre des démons, et si par chance vous surviviez assez longtemps pour atteindre mon village, vous verriez mon corps flottant dans un étang de sang, formé par tous les rejetons que j'ai éliminé.

simpatoch comme rp!

mais bon, c'est pas très joyeux, c'est même plustot dur

je vient de lire ce petit RP c'est très simpatique mais vraiment sombre, voir macabre.

tu lis des manga myrtille??? perso je trouve que ça ressemble beaucoup au manga berserk : sanglant, sombre et monstrueux ^^

bravo!!!